Un chercheur en informatique a peut-être la réponse à la question la plus controversée dans le monde des technologies : Microsoft a-t-elle volé du code pour créer son système d’exploitation MS-DOS à partir d’un ancien OS connu sous le nom de CP/M ?
Historiquement, tout le monde sait que l’empire Microsoft a été construit sur MS-DOS, un système d’exploitation qui a permis à la firme de le vendre au géant de l’informatique IBM pour équiper son nouveau produit : le micro-ordinateur IBM PC à base de microprocesseur x86 Intel 8088, tout en gardant les droits d’auteur et de commercialisation de l’OS. Microsoft a négocié avec IBM un dividende de 35 $ par copie vendue à partir de 1981.
Le tout premier MS-DOS avant Windows.
L’ironie dans toute cette histoire est que Microsoft n’a pas développé le système d’exploitation en interne. Après avoir conclu son « deal » historique avec IBM, elle a acquis 86-DOS – à l’origine appelé QDOS, abréviation de « Quick-and-dirty Operating System » – un système d’exploitation créé par Tim Paterson d’une petite société SCP (Seattle Computer Products) et elle l’a adapté à l’IBM PC sous le nom MS-DOS.
Notre chercheur en informatique se nomme Bob Zeidman, et il a décidé de régler la question une fois pour toutes. Il a examiné le code en question en utilisant un ensemble d’outils qu’il a développé pour détecter les violations de droits d’auteur dans le logiciel, et il a publié ses conclusions dans les pages de IEEE Spectrum.
Verdict : il n’a trouvé aucune preuve que MS-DOS a copié le code de CP/M.
Mais qu’est-ce que le code CP/M ?
Le code de CP/M est l’ensemble des instructions écrites en langage PL/M et en langage assembleur qui constituent le système d’exploitation CP/M. Le code de CP/M a été créé par Gary Kildall, fondateur de Digital Research, en 1974, pour les micro-ordinateurs basés sur les processeurs Intel 8080/85 et Zilog Z80. Le code de CP/M est divisé en quatre parties : le BIOS, le BDOS, le CCP et le TPA.