En bref : Une nouvelle version de l’application Copilot, intégrée à Windows, démarre automatiquement au lancement du système, selon les dernières observations de la build Insider. Cette fonctionnalité ravive le débat sur l’équilibre entre automatisation et contrôle utilisateur.
Depuis son lancement, Microsoft Copilot a connu plusieurs itérations. Initialement intégré à Windows comme assistant IA capable d’interagir avec les paramètres du système (ajustement du mode sombre, gestion des connexions Wi-Fi, etc.), l’outil a été séparé de l’OS en 2023 pour devenir une application distincte. Un choix stratégique expliqué par Microsoft comme une volonté de « moderniser l’expérience utilisateur et de permettre des mises à jour plus agiles ».
Cependant, cette décision a suscité des réserves. En perdant son accès direct aux fonctionnalités Windows, Copilot s’est rapproché d’une version web classique, semblable à ChatGPT ou à Bing Chat, réduisant son avantage compétitif.
Autodémarrage : une fonctionnalité controversée
La version 1.25014.121.0 de Copilot, testée par les Insiders Windows, active par défaut l’autodémarrage au lancement du système. Une décision identique à celle prise par Microsoft pour d’autres services comme Teams ou OneDrive, justifiée par un souci de « disponibilité immédiate », selon un communiqué de l’entreprise en avril 2024.
Toutefois, cette pratique n’est pas sans conséquences :
- impact sur les ressources : Bien que léger (environ 150 Mo de RAM), Copilot s’ajoute à la liste des processus en arrière-plan, potentiellement problématique sur machines anciennes.
- Contrôle utilisateur : Pour désactiver l’autodémarrage, il faut naviguer dans les paramètres de l’application (Paramètres > personnalisation > Copilot) ou recourir à des outils tiers comme Autoruns, plus efficaces que le Gestionnaire des tâches de Windows, limité dans cette fonction.
Copilot vs. Web : quelle valeur ajoutée ?
Sans accès aux paramètres Windows, l’application Copilot se distingue peu de son homologue web. Ses avantages résident dans :
- Une interface dédiée, sans onglets superflus.
- Une intégration minimale avec le système (notifications, rappels).
- Un accès hors connexion partiel, bien que les requêtes IA nécessitent Internet.
Pour les utilisateurs exigeants, des alternatives comme PowerToys (outils de personnalisation Windows) ou des assistants tiers (Cortana, désormais open source) restent populaires.
La communauté tech exprime des avis partagés. Sur Reddit, un utilisateur souligne : « Copilot pourrait être utile s’il régissait vraiment Windows, mais aujourd’hui, c’est juste un raccourci. » D’autres saluent son potentiel si Microsoft rétablit des fonctions système, comme évoqué lors de la conférence Build 2024.
Côté performances, plusieurs benchmarks des sites spécialisés montrent un impact négligeable sur les SSD récents, mais conseillent de désactiver l’autodémarrage sur PC peu puissants.
Microsoft semble à la croisée des chemins : favoriser l’adoption de Copilot tout en respectant les préférences utilisateurs. La firme a récemment annoncé travailler sur une API permettant à Copilot d’interagir avec des applications tierces, une piste pour relancer son intérêt.
Enfin, l’autodémarrage de Copilot illustre une tendance plus large chez Microsoft : prioriser l’accessibilité de ses services, parfois au détriment du contrôle utilisateur. Si l’application reste optionnelle, son évolution dépendra de sa capacité à retrouver une utilité distinctive – peut-être via une réintégration partielle à l’OS. En attendant, les utilisateurs disposent d’options pour personnaliser leur expérience, rappelant que, dans l’écosystème Windows, la flexibilité reste une tradition.
