Selon Statista, les téléchargements d’applications sont en constante hausse : atteignant 205 milliards en 2018, ceux-ci augmenteraient de 45% d’ici 2022. Une technologie en pleine expansion, mais aussi une aubaine pour les hackers friands de récupérer des données d’utilisateurs grâce à des logiciels malveillants dissimulés dans des applications.
La vigilance est donc nécessaire : selon Kaspersky Lab (le spécialiste russe de la sécurité informatique), en 2018, 116,8 millions d’attaques à travers des malwares ont été détectées. Un chiffre en explosion comparé à l’année précédente, où celui-ci n’excédait pas les 66,4 millions d’attaques malveillantes (malgré tout conséquentes).
Qu’est-ce qu’un malware, comment le détecter, et surtout, comment s’en protéger ? Certains signes doivent vous alerter après un téléchargement…
Qu’est-ce qu’un malware et quel danger représente-t-il pour votre Smartphone ?
Un malware, qu’on peut aussi appeler « virus », est un « software malicieux ». Il s’agit d’un logiciel conçu dans le but, malveillant, de s’immiscer dans un smartphone (ou un ordinateur) à l’insu de son utilisateur.
Au-delà des considérations éthiques, un malware est préjudiciable à beaucoup d’égards pour l’utilisateur. Ses possibilités sont nombreuses :
- Il peut récolter des données personnelles, notamment financières et commerciales, sans votre consentement.
- Il chiffre des données sensibles et réinitialiser votre appareil sans votre accord, ce qui entraînerait une perte de données impossibles à restaurer.
- Il détourne les fonctions de votre appareil et en rendre l’usage moins ergonomique et beaucoup plus complexe.
- Il espionne l’activité de l’internaute pour en informer le concepteur du malware.
- Il permet à une application de se reproduire indéfiniment.
- Il enregistre les frappes de votre clavier, dans l’attente de vos données bancaires lorsque vous effectuerez un achat en ligne.
- Il peut prendre le contrôle de votre appareil, aidant ainsi le pirate informatique à en prendre possession depuis un autre appareil.
- Si vous êtes un utilisateur de cryptomonnaie, il peut « miner » celle-ci, et rechercher les formes d’argent virtuel sur votre terminal, détournant ainsi l’argent de votre usage personnel.
Quels sont les signes permettant de détecter une application infectée par un malware ?
Certains signes fonctionnels devraient vous mettre la puce à l’oreille : soyez vigilants chaque téléchargement :
- Lorsqu’une application que vous venez de télécharger disparaît instantanément de votre écran dès son premier usage, celle-ci peut être infectée.
- Au contraire, une application supplémentaire que vous n’avez pas téléchargée peut apparaître.
- Les applications que vous ouvrez semblent demander des autorisations abusives. Votre horloge souhaite accéder à votre caméra ? Il se peut que votre dernière application téléchargée soit un virus. Soyez particulièrement vigilant aux applications demandant de nombreuses autorisations pour accéder à votre Google, car les hackers simulent parfois une synchronisation pour accéder à vos données.
- Votre téléphone reçoit constamment des notifications de publicité, bien plus que d’ordinaire.
- La batterie de votre téléphone se vide très vite, dans la mesure où le malware de l’application concernée restera actif en arrière-plan et sera ainsi très énergivore.
- Des messages que vous n’avez pas rédigés sont envoyés sans votre consentement. Ceux-ci peuvent être envoyés par votre téléphone, depuis votre messagerie, mais aussi depuis les réseaux sociaux sur lesquels vous étiez connecté.
- Votre appareil redémarre constamment, sans votre intervention.
- A l’utilisation, votre appareil est anormalement lent, malgré son état et la qualité de votre connexion habituelle.
Comment se prémunir des téléchargements d’applications malwares ?
Plusieurs habitudes peuvent être adoptées, afin de vous protéger des applications infectées d’un malware :
- Les téléchargements d’application sur le Play Store sont actuellement les plus sûrs en termes de prévention des malwares.
- Évitez de télécharger des applications sur des sites web, ou d’installer celles provenant de mails ou des messages douteux, ressemblant à des tentatives d’hameçonnage.
- Pensez à consulter fréquemment les articles sur le sujet : certains d’entre eux listent les applications du moment infectées pour vous épargner cette peine.
- Installer un antivirus, et penser à le coupler à un logiciel VPN qui sécurisera vos données. Être réactif quant à leurs mises à jour est préconisé. Plusieurs fournisseurs de VPN proposent des abonnements entièrement gratuits. Cependant, si vous souhaitez un accès illimité et sans publicité, vous ne pourrez pas échapper à un service payant. (https://nordvpn.com/fr/download/)
- Le premier réflexe (et le meilleur !) est de désactiver l’application malveillante si possible, en la désinstallant.
- En cas de doute, effectuez systématiquement une analyse avec votre logiciel antivirus. Celle-ci scannera votre appareil et le rapport vous informera des anomalies présentes.
- N’hésitez pas à sauvegarder régulièrement vos données sur des clouds en ligne, afin de ne pas les perdre définitivement.
- Si l’application est déjà téléchargée, pensez éventuellement à restaurer votre appareil pour lui rendre ses réglages par défaut.
- Effacer l’historique et les données peut aussi offrir une seconde vie au téléphone et neutraliser l’application malveillante.
Sources :
– https://www.axiocode.com/statistiques-application-mobile-2019/#:~:text=Le%20nombre%20de%20t%C3%A9l%C3%A9chargements%20d,de%2045%25%20sur%20cinq%20ans.
– https://www.oracle.com/fr/cloud/malware-logiciel-malveillant.html
– https://francoischarron.com/sur-le-web/fraude-et-arnaques-web/6-indices-pour-savoir-si-notre-telephone-android-est-infecte-par-un-virus/DvGV3aVWlg/
– https://www.avg.com/fr/signal/remove-phone-virus
– https://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/les-cyberattaques-sur-smartphones-ont-double-en-2018-810478.html#:~:text=Ainsi%2C%20116%2C5%20millions%20d,de%20plus%20qu’en%202017.
– https://www.avantdecliquer.com/malware-logiciels-malveillants-informatiques-pieges-ordinateurs/
Cet article a été modifié pour la dernière fois le 7 janvier 2021 14h32